Contrôle Technique Moto 2024 : Des primes à la reconversion pour les possesseurs de deux-roues ?

L’introduction du contrôle technique moto en 2024 constitue une mesure controversée parmi les passionnés de deux-roues en France et notamment les communautés de motards telles que la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC). Après de multiples reports, les motards et scootéristes devront passer le contrôle technique obligatoire dès le début de l’année 2024, entre le 15 janvier et le 15 mars, selon les retours d’une consultation publique ouverte jusqu’au 22 juillet passé. Il était d’ailleurs essentiel que les conducteurs de deux-roues expriment leur opinion à ce sujet, que ce soit pour manifester leur mécontentement ou leur soutien.

Cette réglementation concerne non seulement les motos dites « gros cubes », mais également les scooters et les quadricycles à moteur. Contrairement à l’ancienne proposition, cette réglementation inclura désormais toutes les cylindrées, y compris les petits scooters de 50 cm3 et les voitures sans permis comme la Citroën Ami ou la tant regrettée Renault Twizy. Cependant, les motos dédiées à un usage non routier, telles que les motos de piste ou les motocross, seront bien évidemment exemptées de ce contrôle.

La périodicité du contrôle technique moto diffère de celui des voitures. Les motos et scooters seront soumis à leur premier contrôle après 5 ans de mise en circulation, puis tous les 3 ans. Le passage au contrôle commencera avec les véhicules immatriculés avant le 1er janvier 2017, pour lesquels la première inspection devra être effectuée avant le 31 décembre 2024. Les motos immatriculées en 2019 subiront le contrôle en 2025, celles immatriculées en 2021, en 2026, et ainsi de suite. Toutefois, en cas de vente du véhicule, un contrôle technique valide de moins de 6 mois ou une contre-visite de moins de 2 mois sera toujours nécessaire.

Le contrôle technique des motos, scooters, voitures sans permis et autres cycles légers à moteurs portera sur divers éléments pour garantir que les véhicules sont en bon état de fonctionnement et respectent les normes de sécurité et de pollution. Les domaines de contrôle comprennent l’identification du véhicule, les équipements de freinage (plaquettes, disques, tambours), la direction (guidon, volant, tirant), les feux (fonctionnement, orientation, clignotants, etc…), les dispositifs réfléchissants (catadioptres) et les équipements électriques, les essieux, les roues et pneus (usure, diamètre), les suspensions, le châssis et les accessoires du châssis, ainsi que d’autres éléments spécifiques aux quadricycles à moteur. Les tarifs du contrôle technique pour les motos varieront en fonction du centre de contrôle, mais il est essentiel de s’attendre à un coût similaire à celui du contrôle technique automobile, qui varie de 50 à 75 €.

Bien évidemment, nombreux sont les deux-roues en colère car leur véhicule n’est pas et ne pourra pas être remis aux normes.

En parallèle, le gouvernement prévoit d’élargir la prime à la conversion actuelle pour encourager l’achat de deux-roues électriques d’une puissance supérieure à 15 chevaux (11 kW). Cette prime pourrait atteindre jusqu’à 6000 €, sous certaines conditions de revenus, et dépendra du niveau de revenu fiscal du ménage. Elle vise à inciter à la transition vers les véhicules électriques et à soutenir les conducteurs de deux-roues motorisés dans cette démarche.