À partir du 15 avril 2024, une nouvelle étape importante dans la sécurité routière entrera en vigueur en France : le contrôle technique deviendra obligatoire pour les deux-roues motorisés, y compris les mobylettes, scooters, motos, et même les voitures sans permis. Cette mesure vise à renforcer la sécurité des usagers de la route et à réduire les risques d’accidents liés à des défaillances mécaniques. Cependant, cette nouvelle exigence réglementaire nécessite une préparation minutieuse des centres agréés de contrôle technique à travers le pays.

Dans le Calvados, en Normandie, cette transition vers le contrôle technique des deux-roues nécessite des ajustements significatifs dans les centres techniques existants. Parmi les sept centres techniques Odringer de la région, trois se préparent à proposer le contrôle technique pour les véhicules de catégorie L : mobylettes, scooters, motos et voitures sans permis. Cette décision n’a pas été prise à la légère, car elle implique des investissements considérables en équipements spécialisés et en formation du personnel.
Selon Thomas Mauduit, directeur général des centres Odringer, cette transition vers le contrôle technique des deux-roues nécessite l’acquisition de nouveaux équipements tels que des blocs roues et des béquilles pour soulever les motos, ainsi que des formations spécifiques pour les équipes chargées des inspections. Ces ajustements représentent un investissement moyen de 1 000 euros par centre, mais sont indispensables pour garantir des contrôles de qualité et assurer la sécurité des conducteurs.
L’introduction du contrôle technique des deux-roues implique également des changements dans les procédures et les délais d’inspection. Les inspections peuvent prendre entre 30 et 40 minutes, avec des tarifs compris entre 50 et 70 euros. Ces délais peuvent sembler plus longs que ceux pour les voitures, mais ils reflètent la nécessité d’une inspection minutieuse pour garantir la sécurité des motards sur la route.
En plus des ajustements techniques, des délais d’attente sont à prévoir, certains centres affichant déjà complet pour plusieurs semaines. Les centres ne pouvant pas se limiter aux contrôles techniques de 2 roues, certains ne pourront traiter qu’un maximum de 8 deux-roues par jour.
Les propriétaires de deux-roues doivent également prendre en compte les nouvelles exigences en matière de calendrier pour les contrôles techniques. Par exemple, les véhicules immatriculés avant 2017 doivent être contrôlés en 2024, ceux de 2017 à 2019 en 2025, et les autres véhicules en 2026. Il est donc essentiel pour les propriétaires de motos de se familiariser avec ces nouvelles règles et de planifier leurs inspections en conséquence en évitant de prendre trop d’avance, au risque de ralentir d’autant plus les délais pour ceux qui y sont soumis dès 2024.
En résumé, la mise en place du contrôle technique des deux-roues nécessite une préparation minutieuse des centres agréés, des ajustements dans les procédures et les délais d’inspection, ainsi qu’une sensibilisation des propriétaires de motos aux nouvelles exigences en matière de calendrier. Cette transition vise à renforcer la sécurité routière et à garantir que tous les véhicules circulant sur les routes répondent aux normes de sécurité les plus élevées.
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